Moi la jeune orpheline au regard triste
Je descendais seul vers le pâturage
Portant sur mon dos
Mon unique bagage
Un lourd fardeau remplit de souvenirs
Orpheline
Je l’étais devenue
Ma vie d’adolescente interrompue.
Par cette vie de misère
Qui m’accompagnait
Tout au long de mes voyages
Je l’a connaissait bien
Puisqu’elle me collait à la peau
Comme ce vieux manteau
Confectionné dans de la peau de bête
En traversant ce pont
J observais cette eau qui coulait
J’étais comme elle fuyant
Sans attache
De ma petite taille
Je regardais ces grands arbres
Qui étaient bien en raciné
Et pourtant moi l’orpheline
Je les enviais
Je n’avais nulle accroche
Ni pied à terre
Je ressemblais avec cette casquette
Et cet air triste
A se poulbot d’autrefois
Que l’on dessinait sur une toile
Pour se poser ensuite sur un mur en bois